Ahmed al-Charaa reçu à Paris, plus de lieux "safe" en France" dit Gérald Darmanin, Israël qui intensifie son offensive sur la bande de Gaza... Écoutez l'interview de Éric Ciotti, président de l'Union des Droites pour la République et député des Alpes-Maritimes.
Regardez L'invité de RTL avec Thomas Sotto du 07 mai 2025.
Regardez L'invité de RTL avec Thomas Sotto du 07 mai 2025.
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00:00RTL Matin
00:02L'invité d'RTL Matin, Thomas, vous recevez aujourd'hui Éric Ciotti, le président de l'UDR, l'Union des Droites pour la République et député des Alpes-Maritimes.
00:11Bonjour et bienvenue sur RTL, Éric Ciotti.
00:13Bonjour.
00:13Ça va se bousculer aujourd'hui à l'Elysée. Le chef de l'État va y recevoir le tout nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, mais aussi le nouveau président syrien, Ahmad Al-Shara.
00:21Visiblement, la France est de retour au cœur du jeu diplomatique.
00:24En tout cas, moi je suis choqué, je le dis tout de suite, par la visite du président provisoire syrien qui, pour moi, est un terroriste.
00:34Le tapis rouge de l'Elysée aura la couleur du sang des victimes du terrorisme islamiste.
00:41Il a fait du chemin quand même.
00:41N'oublions pas qu'un lien avait été établi entre son organisation terroriste qu'il dirigeait, HTS, et l'assassin de Samuel Paty.
00:53Donc je suis extrêmement choqué par cette visite, qu'elle se fasse à ce niveau.
00:57Vous n'allez pas le recevoir ?
00:58Il doit, et on doit parler à tout le monde dans des relations diplomatiques, mais cette scénarisation, ce caractère solennel à l'Elysée, me choque.
01:09Et cette visite, pour moi, est quelque part une tâche pour la France.
01:15Ne pas engager le dialogue avec ces autorités de transition, ce serait être irresponsable vis-à-vis des Français.
01:19Et surtout, ce serait un tapis rouge pour Daesh. C'est ce que disait hier, ici même, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud.
01:25Il est dans son rôle d'auto-justification.
01:29Mais on peut dialoguer à des niveaux inférieurs.
01:34Il y a d'ailleurs eu toujours...
01:34Vous dites pas, il ne faut pas se parler.
01:35Il y a toujours eu un dialogue, même avec Assad, que les services de renseignement peuvent se parler.
01:42Ça, on le sait, c'est le rôle de la diplomatie.
01:45Mais cette visite officielle devant, sur les marches de l'Elysée, voir cette personne qui a les mains tachées de sang du terrorisme islamiste, ça me choque.
01:57Est-ce qu'il faut reparler à Vladimir Poutine dans la série des dirigeants politiques qui sont peu fréquentables ?
02:02Oui, il faut parler à Vladimir Poutine.
02:04D'ailleurs, le président, on ne parle pas d'une réception à l'Elysée de Vladimir Poutine.
02:12Il y a des liens diplomatiques qui se font.
02:15D'ailleurs, lorsqu'il y a eu les discussions au Moyen-Orient, en Arabie Saoudite, entre les Etats-Unis et la Russie, la France voulait y être.
02:27Donc, on ne parle pas ici, mettons les choses sur le même plan.
02:32Et puis, je note qu'il y a des indignations qui sont différentes de la part de M. Macron.
02:39Je pourrais vous renvoyer la question.
02:41On voit les leçons de morale qui sont données à la Russie, et souvent à raison.
02:47On voit celles qui sont données à Israël.
02:50Et là, on n'a pas le même regard sur ce dictateur syrien.
02:55Donc, je le redis, pour moi, c'est choquant.
02:59Vous évoquiez Benyamin Netanyahou.
03:01C'est l'autre sujet international brûlant du moment.
03:04Israël et Gaza.
03:05Est-ce qu'il faut stopper le Premier ministre israélien dans son projet de conquête de Gaza ?
03:08En tout cas, je suis pour un processus de paix.
03:11Il faut que ce conflit...
03:13Mais là, il va falloir montrer les muscles.
03:14Il faut que ce conflit...
03:15Il faut que ce conflit s'arrête.
03:18Il faut que la sécurité d'Israël soit garantie.
03:23Ça veut dire qu'il faut que le Hamas parte de Gaza.
03:26Parce que le Hamas, qui est une organisation terroriste,
03:30qui a tué 48 Français, est pris des otages.
03:34Je le rappelle.
03:35Parce qu'on a tendance à l'oublier.
03:37Mais ça, personne ne conteste.
03:38Et pardon, mais...
03:38Éradiquer que les sources de financement internationaux du Hamas soient interrompues.
03:46Et il faut, moi je le dis, qu'il y ait cette solution qui garantisse à la fois la sécurité des Gazaouis
03:54hors des griffes du Hamas et la sécurité d'Israël.
03:59Je vous repose et je complète ma question.
04:01Est-ce qu'il faut de nouvelles sanctions contre Israël pour arrêter Benyamin Netanyahou ?
04:06Non, je ne suis pas favorable à ces sanctions.
04:09Je comprends l'exigence d'Israël d'assurer sa sécurité.
04:14Tant qu'il y a le Hamas, il ne peut pas y avoir de sécurité.
04:18La sécurité d'un pays, elle est à tout prix.
04:21Sa sécurité, c'est sa survie d'Israël.
04:27Jusqu'à la conquête de Gaza, vous le soutenez ?
04:28Parce que hier, Jean-Noël Barraud...
04:30Je ne soutiens pas la conquête de Gaza, je soutiens l'élimination du Hamas de Gaza.
04:37C'est différent, c'est différent.
04:39Et je pense que la solution de paix, elle n'interviendra que quand on aura éliminé le Hamas
04:46et que la communauté internationale et notamment ceux qui ont financé le Hamas au cours des dernières années
04:51interrompent leur financement et mettent un cordon sanitaire autour de ces terroristes qui doivent être éliminés.
04:59Éric Ciotti, on revient en France.
05:00Quelle serait la bonne question ?
05:03Sur le référendum ?
05:03Oui.
05:04D'abord, je pense qu'on doit pouvoir poser toutes les questions.
05:07Nous, nous l'avions porté il y a quelques années d'ailleurs avec Bruno Retailleau.
05:12Je pense qu'il faudrait une réforme constitutionnelle qui doit être votée d'abord par les deux chambres du Parlement
05:19et qui pourrait être soumise au référendum pour élargir le champ du référendum.
05:23Mais là, ce n'est pas d'actualité.
05:24Notamment sur l'immigration.
05:25Oui, c'est ce que vous demandiez déjà l'année dernière.
05:27Absolument.
05:28Ce n'est pas d'actualité aujourd'hui.
05:29Ce n'est pas d'actualité, mais le Président de la République et le Premier ministre peuvent engager une réforme constitutionnelle.
05:35Moi, si on me demande de voter une réforme constitutionnelle qui élargisse le champ du référendum,
05:41je la voterai.
05:42Non, mais là, pour François Bayrou, s'il fait l'appel à un ami qui dit
05:45« Allô Eric, quelles questions je dois poser sur le budget et les finances publiques ? »
05:48Moi, je poserai une question qui est possible selon moi,
05:52qui relève dans le cadre de l'article 11 de la Constitution des questions sociales,
05:56c'est dire « Nous interrompons le versement des allocations familiales, des allocations logements aux étrangers qui arrivent.
06:04Nous interrompons les financements pour tous les clandestins aussi. »
06:08Voilà.
06:08C'est des questions qui relèvent tout autant de l'immigration que des questions économiques et sociales.
06:13Donc, on peut poser ces questions.
06:15Je ne voudrais pas qu'on dilue le référendum dans de fausses questions.
06:19Il y a cette question, elle est essentielle.
06:21Les Français, depuis des années, nous disent « On veut moins d'immigration. »
06:25Et ceux qui nous gouvernent, qui sont les représentants d'un système à bout de souffle, usé,
06:30qu'il faut changer d'ailleurs, et nous nous y employons,
06:33eh bien, refusent de prendre ces décisions.
06:36Et ceux qui nous gouvernent aujourd'hui, en premier lieu.
06:39Il n'y a plus de lieu « safe » en France. Traduction, il n'y a plus de lieu « sûr ».
06:42La violence s'est généralisée, métastasée.
06:45Ses propos sont sortis de la bouche de Gérald Darmanin, le garde des Sceaux et ancien ministre de l'Intérieur.
06:49Qu'est-ce que ces mots vous inspirent ? Au moins, il ne pratique pas la langue de bois, Gérald Darmanin.
06:52Il a raison. Naturellement, il a raison. C'est un constat, et il faut dire ce qu'on voit.
06:57Mais, j'ai envie de... Ça m'évoque d'abord un cul au monstre.
07:02Parce que M. Darmanin a été ministre de l'Intérieur pendant 4 ans.
07:08D'ailleurs, il nous a raconté beaucoup de balivernes.
07:10Il a lui-même reconnu sur les supporters anglais.
07:13Sur l'affaire de la finale, elle était chanteuse à la France.
07:16C'était assez révélateur combien on a voulu tromper les Français.
07:19Aujourd'hui, nous avons une situation... Il est aujourd'hui ministre de la Justice.
07:22M. Retailleau, ministre de l'Intérieur.
07:24Et on voit les chiffres continuent à se dégrader.
07:27Là aussi, on sait ce qu'il faut faire.
07:29On sait qu'il faut une réponse pénale beaucoup plus forte.
07:33Plus de moyens, plus de places de prison, plus de réponses pour les mineurs.
07:38Mais on en parle.
07:40On en parle abondamment.
07:42Mais on agit très faiblement.
07:44C'est ça le problème de ce pouvoir.
07:46C'est pour ça que les Français...
07:47C'est aussi sévère avec Bruno Retailleau qu'avec Gérald Darmanin ou pas ?
07:50En tout cas, les chiffres sont les mêmes.
07:52Vous savez, chaque jour, chaque jour dans notre pays,
07:55il y a mille agressions.
07:57Des coups et blessures que subissent les Français.
08:01Chaque jour, il y a trois homicides.
08:04Vous savez qu'il n'y a pas de maquette magique pour...
08:05Les homicides ont augmenté, depuis l'élection de M. Macron, de 70%.
08:11Les coups et blessures volontaires ont augmenté de 80%.
08:14Donc, on a une société plus violente.
08:17Et face à cela, il y a une forme d'angélisme.
08:20Donc, il faut que la République, elle se réinstalle dans les quartiers qu'elle a abandonnés.
08:25Il faut que le combat contre la drogue soit une priorité nationale.
08:29Nous avons besoin de plus de magistrats, du siège, du parquet.
08:35On en a beaucoup moins qu'ailleurs.
08:36Nous avons besoin de centres pour les mineurs.
08:39J'ai évoqué avec Gérald Darmanin la loi que j'avais faite voter en 2011,
08:44qui permettait un encadrement de type militaire pour les mineurs.
08:48On avait commencé à placer une centaine de jeunes.
08:52C'était en 2012, juste avant l'élection présidentielle, qu'on a perdu.
08:56Eh bien, il m'a dit qu'il a même dit à l'Assemblée nationale qu'il voulait remettre cette loi.
09:01Mais il faut y aller, il faut arrêter de parler.
09:03Moi, ce que je reproche...
09:04Que ce soit Darmanin ou Retailleau, il ne fait pas bon être parmi vos ex.
09:06Je reproche à ceux qui nous gouvernent de ne pas avoir cette volonté.
09:12Alors, ceci dit, ils sont dans un système prisonnier de leur majorité,
09:17notamment de celles qu'ils ont voulu bâtir aux élections législatives avec la gauche.
09:21Parce que si on en est là, c'est aussi le résultat de cette alliance.
09:24Une question et dix secondes, parce que c'est des questions finalement assez simples.
09:26Entre Wauquiez et Retailleau, vous choisissez qui ?
09:28Je n'ai pas à choisir.
09:29Moi, j'ai fait le choix de l'alliance des droites.
09:31Eux, ils ont fait le choix...
09:33La paix qui est plus compatible que l'autre ?
09:34Ils ont fait le choix de l'alliance avec la gauche et la Macronie.
09:38C'est un choix qui...
09:38C'est pas exactement ce qu'ils disent.
09:39Oui, absolument.
09:40Aux élections législatives, au deuxième tour...
09:41Laurent Wauquiez, l'alliance avec la gauche et le Macronie, c'est pas trop...
09:43Le candidat du NFP s'est retiré pour Laurent Wauquiez, dans sa circonscription, de Haute-Loire.
09:49C'était une écologiste, avec le programme des Insoumis, avec l'étiquette NFP, elle s'est retirée au second tour.
09:55En aucun des deux ?
09:55Il y a eu 200 retraits.
09:57Autrement, on ne serait pas dans cette situation de chaos.
10:00Non, je n'ai pas à prendre parti.
10:01Moi, je suis pour l'alliance des droites, pour gouverner à droite, et pas pour gouverner avec la Macronie.
10:06Et les deux sont, malheureusement, et j'ai du respect pour Bruno Retailleau, je le dis clairement, mais ils sont dans cette alliance.
10:13J'aime votre franc-parler, j'aime votre franchise. Est-ce que vous êtes candidat à la mairie de Nice ?
10:17Alors...
10:19Vous êtes venu à Nice, je n'ai pas eu l'occasion de vous voir, mais je me prépare à cette échéance.
10:28Ah, on progresse. Merci en tout cas d'être venu sur RTL ce matin. Dans un instant, c'est Philippe Cavré.