Emmanuel Macron s'est agacé des fuites du rapport sur l'entrisme des Frères musulmans, lors du Conseil de défense qui lui était consacré.
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00:00Sacré coup de gueule d'Emmanuel Macron, on l'a appris hier soir lors du Conseil de défense consacré au rapport sur les frères musulmans.
00:06Qu'est-ce qu'il a énervé ?
00:07Ça ne va pas, ça n'est pas sérieux du tout.
00:09Voilà ce qu'il a dit aux participants à ce Conseil de défense.
00:12C'était une double colère du Président de la République.
00:15Sur la forme et sur le fond.
00:17Sur la forme, déjà, regardez ce que nous a confié un participant.
00:20Le Président Macron n'était pas du tout content des fuites et l'a fait savoir.
00:25Dans son viseur, notamment le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
00:29L'ambiance était pesante et lourde, a même ajouté un autre participant à ce Conseil de défense.
00:34Bruno Retailleau accusé d'avoir fait fuiter ce rapport avant ce Conseil de défense pour servir ses intérêts politiques personnels.
00:42Une pique qui était peut-être aussi l'occasion pour le Président de la République de faire redescendre Bruno Retailleau sur terre,
00:46trois jours après son élection, à la tête des Républicains, de dire le patron s'arrête-moi au palais de l'Elysée.
00:52Il y en a un autre, si j'ose dire familièrement, qui en a pris une aussi au passage.
00:55C'est Gérald Darmanin, le ministre de la Justice.
00:57Là aussi, Emmanuel Macron n'a pas goûté du tout sa proposition, vous savez, du week-end dernier,
01:03de faire une prison de haute sécurité pour les narcotrafiquants et pour certains islamistes radicalisés
01:08au beau milieu de la jungle angluyane.
01:10Ça n'est pas passé.
01:12Ça n'a pas plu au Président de la République.
01:13Il juge que ce sont des coups de com' qui ne servent pas l'intérêt de l'État.
01:18En disant cela, il fait aussi un peu de la com'.
01:20Le Président de la République, c'est une façon de donner le sentiment qu'il se place au-dessus des autres,
01:24là où, d'après lui, ses ministres ne seraient que dans des intérêts personnels.
01:28Lui, pas du tout.
01:30Donc, colère sur la forme, mais aussi sur le fond, sur les propositions des ministres pour faire face à l'antrisme des frères musulmans.
01:37Oui, on va se parler. Franchement, il ne les juge pas au niveau.
01:39C'est clair et net.
01:40Il leur a dit, il a trouvé que la réunion n'avait pas été assez préparée par ses ministres.
01:46Manque de préparation pour le chef de l'État, ça veut dire deux risques aussi.
01:50Le premier, le risque de donner le sentiment à tous les citoyens de confession musulmane,
01:56finalement, qui sont tous des agents des frères musulmans, ce qui n'est évidemment pas le cas.
02:00Risque aussi, finalement, de donner une prise à ces agents d'influence qui sont très bons
02:05pour exploiter, justement, les failles de la République mal préparées.
02:08Ça veut dire une mauvaise réponse du chef de l'État.
02:10Et donc, la sanction, si j'ose dire, du président de la République est tombée.
02:14Copie à revoir.
02:15Compte tenu de l'importance du sujet et de la gravité des faits,
02:18il a demandé au Conseil du Défense et au gouvernement de faire des nouvelles propositions
02:22qui seront examinées début juin.
02:23Très rapidement, Guillaume, est-ce qu'on connaît certaines des mesures envisagées pour lutter contre cet antrisme ?
02:27Eh bien, dès hier après-midi, au Sénat, le ministre de l'Intérieur, justement,
02:31on a esquissé certaines meilleures organisations de l'État,
02:33un parquet administratif spécialisé, justement, pour engager la dissolution des associations
02:37qui utilisent l'idéologie des frères musulmans.
02:41Et puis, il a évoqué aussi formation de fonctionnaires, stratégie de sensibilisation du grand public.
02:45Voyez qu'on va y revenir parce qu'il y a des éléments très concrets.
02:48Mais tout ça, c'est bien sûr aussi de la politique.
02:49Merci.